Le marché « caché » , c’est-à-dire les postes pourvus sans annonces et simplement par « connaissances » , représentait 55% des recrutements en 2016.
Bien évidemment, nous ne parlons pas du tout, ici, de « piston » : ces pratiques ont depuis longtemps disparu de quasiment toutes les entreprises.
Nous parlons de personnes qui soit ont été recommandées , par un autre entrepreneur en lien avec le recruteur (connaissance personnelle ou réseau de relations personnel ou professionnel), par l’un de ses salariés (cooptation), ou parfois d’anciens salariés qui souhaitent revenir (non, l’herbe n’est pas toujours plus verte « ailleurs »).
Voire de candidatures spontanées (15 à 21% des cas de recrutement), de personnes directement connues par le recruteur par des activités extra professionnelles, d’un fournisseur, client, etc…
Lorsque j’interroge mes clients pour savoir ce qui les a motivés à recruter ainsi, la raison numéro 1 est l’impression de déjà « connaître » le, ou la, candidat(e) ( « on me l’a recommandé(e), donc la personne est fiable… ». Pour eux, c’est plus rassurant et on limite les chances d’être déçu .
En numéro deux, vient le gain de temps : pas d’annonce à passer, de CV à décortiquer, d’entretiens énergivores et chronophages, de réponses négatives à donner, etc…
ET… Quoi de neuf ?
Mais la structure du marché de l’emploi a changé considérablement depuis la crise sanitaire. Et c’est loin d’être terminé.
De très nombreuses personnes, compétentes, motivées, expérimentées, sont disponibles suite à des licenciements économiques, et sont souvent éloignées du « réseau » des entrepreneurs.
Et à l’heure d’une reprise économique durant laquelle seuls les meilleurs gagneront, il serait dommage de « cibler » de façon trop étroite son unique réseau, sans aucun point de comparaison avec les personnes nouvellement disponibles.
De plus, en recrutant des personnes de votre entourage, vous devez savoir séparer le professionnel du personnel pour éviter d’éventuels problèmes relationnels… Et c’est difficile dans des villes de taille moyenne comme par exemple celles du Tarn.
Il est donc pertinent de « comparer » les personnes arrivant de votre réseau avec celles qui seraient disponibles
Deux méthodes, clairement, sont en vogue :
1- Les réseaux sociaux professionnels
Linkedln (groupe Microsoft) en est le plus connu et le leader, mais Viadeo (renommé JDN Viadeo depuis son rachat par le Figaro, et son association au site Journal du Net) tente de se relancer, et Facebook comporte de nombreux groupes dédiés à l’emploi (exemple : Tarn Travail, emploi dans le Tarn, etc…) ainsi qu’une rubrique d’offres d’emploi.
Ces réseaux peuvent très rapidement générer un bouche à oreille intéressant au sujet de votre poste à pourvoir
2- Le recrutement partiellement externalisé (cabinets de recrutement)
Si certains chefs d’entreprise préfèrent passer par un recruteur externe pour trouver de nouveaux collaborateurs (gain de temps et absence de contraintes), rien ne vous empêche de faire appel à un recruteur externe tout en faisant marcher votre propre réseau. Même si cela représente un investissement pour votre entreprise, cela vous permettra d’accélérer le processus de recrutement et de perdre moins de temps en entretien d’embauche.
Par ailleurs, l’appel à un recruteur externe permet d’avoir un second regard plus objectif sur les candidatures recueillies dans votre réseau.
N’hésitez pas à demander à vos partenaires (cabinets de recrutement) une prestation personnalisée pour n’intervenir, par exemple, que sur la phase finale du recrutement, ou pour étudier en profondeur la candidature d’une personne que vous connaissez bien.